Véritable casse-tête, le choix d’un nouveau revêtement de sol est pourtant primordial dans un projet de rénovation car le sol donne souvent tout son cachet à un intérieur. Chaque solution possède ses avantages et ses inconvénients : prix, usage, rendu esthétique, facilité de mise en œuvre… autant de paramètres à prendre en considération. Je vous livre quelques pistes de compréhension dans cet article.

Les revêtements de sols minces

Les revêtements de sols plastiques constituent la partie la plus importante des revêtements de sols mince, même si nous allons voir qu’il existe d’autres solutions plus écologiques.

Définition : un revêtement de sol mince est un revêtement dont la planéité finale dépend surtout de son support, lequel doit être spécialement préparé pour le recevoir. Il s’agit généralement d’un support béton ou équivalent : on réalise
systématiquement une chape mince (couche fine de béton résiné permettant de lisser les défauts du sol existant avant la pose du nouveau), appelée ragréage.

Les revêtements de sols minces peuvent être des sols de nature plastique (vinyle ou autre) qui sont imprimés de motifs en tous genres (imitations de bois, pierre, tapis, …). Mais il existe aussi des sols à base de caoutchouc naturel qui
reviennent à la mode (les anciens linoléums). Ils ne sont généralement pas imprimés de motifs mais teintés dans la masse, ce qui les rends plus résistants dans le temps que les plastiques et surtout beaucoup plus écologiques à la fabrication et au recyclage. Les revêtements de sols minces peuvent être aussi des sols textiles (moquettes, joncs de mer, sisal,…) ou des revêtements naturels (plaques de liège, par exemple).
Dans la majorité des cas les sols minces sont proposés en lés (c’est-à-dire en rouleaux de grandes largeurs) ou en dalles (dalles carrées, dalles rectangulaires, etc..).

Les parquets

Les parquets sont divisés en 2 grandes catégories : les parquets massifs et les parquets flottants :

Les parquets massifs sont traditionnels. Ils sont caractérisés par l’usage de planches de bois massif, de 3 cm environ, sans colle ou revêtement supplémentaire. Ils se présentent en général sous la forme de lattes avec feuillures et languettes, et sont constructifs. C’est à-dire qu’ils sont cloués directement sur les solives et que l’on peut marcher dessus. Ils peuvent être de toutes sortes d’essences de bois, peuvent être huilés, cirés, peints, vernis. Ils sont assez chers mais sont la solution la plus durable et qualitative.

Les parquets flottants ont souvent l’aspect de vrais parquets de bois massif mais sont constituées de plusieurs couches de bois reconstitué ou aggloméré, le tout dépassant rarement le centimètre d’épaisseur. La couche visible est parfois constituée d’une feuille de vrai bois, mais le plus souvent il s’agit d’une impression sur papier, recouvert de résine (parquet stratifié). Selon le prix, l’aspect sera plus ou moins réaliste, plus ou moins qualitatif, sans pour autant égaler
l’aspect du vrai bois. Il faut garder à l’esprit qu’un plancher flottant, outre le fait qu’il ne soit pas constructif (on doit le poser sur un sol déjà existant, un béton par exemple), est de plus une solution très peu écologique.

Les sols céramiques et pierres

Il s’agit des sols dits « durs » : carrelages, grés, pierres naturelles, pierres reconstituées, etc :

Les pierres naturelles : elles sont directement issues de la nature, simplement extraites et découpées aux bonnes dimensions. Elles sont généralement traitées afin de résister aux taches. Les pierres naturelles sont assez
chères ou très chères, elles constituent des matériaux nobles qui possèdent un charme indéniable. Le choix, dépend principalement de leur aspect qui est extrêmement varié (couleurs, veinages ou non, ramages, dégradés, points, etc…).

Les matériaux « artificiels » : carrelage de céramique, émaillée ou non, grès cérame, carreaux de ciment peints, pierres reconstituées, etc…
Ces matériaux sont tous d’origine minérale. Ils sont en général obtenus par broyage et cuisson de terre et adjuvants…
Dans ce domaine également les variétés sont extrêmement nombreuses, et les prix aussi. L’univers des revêtements de sol est très vaste et de plus en plus pointu et technique. Il est intéressant de se tenir informé des nouvelles solutions techniques et esthétiques.

Le classement des sols

Les matériaux de sols sont classés par catégories, correspondant aux recommandations selon leur utilisation : le classement UPEC (Usure, Poinçonnement, Eau, Chimie). A chaque domaine correspond un numéro de 1 à 4 indiquant le degré de résistance du sol.

Il existe aussi un classement européen mais qui finalement n’est pas obligatoire. Les fabricants communiquent sur l’un des classements, ou les deux. Dans tous les cas demandez conseil à l’entreprise qui va poser le produit.

Concrètement pour de l’habitat vous n’aurez pas besoin des mêmes niveaux de résistance que dans un espace public où le passage est important. Soyez vigilent au moment du choix :
Dans un espace public, on privilégiera un fort coefficient de résistance à l’usure et au poinçonnement.
Dans un hôpital, on privilégiera un fort coefficient de résistance aux produits chimiques (à cause des produits d’entretien).
Dans une salle de bains, on privilégiera un fort coefficient de résistance à l’eau…
Bien sûr il est important de choisir des matériaux qui combinent plusieurs
spécificités.